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Commémoration:  

Fief de Lambrechies. 

16 mai 2020

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Gardons en mémoire cet événement tragique

" Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter et à commettre les mêmes erreurs"

George Santayana

Castastrophe du Fief de Lambrechies.jpg

Afin de contextualiser cet événement, retrouvez ici l'émission "Quartiers d'Histoires" de 2009 sur le site Web de Télé MB

86ème anniversaire de la catastrophe du charbonnage du Fief de Lambrechies.

Malgré l’actualité liée au Covid-19, il était impensable de ne pas honorer la mémoire des mineurs qui sont tragiquement décédés alors qu'ils accomplissaient leur travail.

Accompagné par l’association « Devoir de Mémoire Fief de Lambrechies », représentée par Monsieur Antonio Sestu, ainsi que par Madame l’Echevine, Véronique Bonjean, notamment en charge du civisme et de la solidarité, nous avons déposé une gerbe de fleurs afin de rendre hommage à tous les mineurs du Fief et du Borinage.

L'histoire tragique du Fief de Lambrechies mérite que s'exerce notre devoir de mémoire. 


Quatre-ving six années déjà se sont écoulées depuis le 15 mai 1934, ce terrible jour où, vers 20 heures, une épaisse colonne de fumée noire s’élevait dans le ciel de Quaregnon et du Borinage.


La terre venait de dévorer cruellement 57 courageux mineurs. Ces hommes valeureux, symboles d’une autre époque, sont morts sur ces autres champs d’honneur qu’étaient les galeries sombres de nos mines.

 

A l’inverse des corps restés au fond, la mémoire du fief et de ses braves n’est pas enfouie à jamais. Grâce à l’abnégation des anciens de la mine mais aussi grâce à nous tous, citoyens, madantaires et ssociations, passionnés par notre histoire locale et fiers de nos racines, personne n’oublie, personne n’oubliera, personne ne doit oublier.

Quatre-vint six ans après que cette tragédie de la mine ait endeuillé notre territoire de Quaregnon, le Borinage et la Belgique dans son ensemble, nous mesurons le sacrifice des mineurs, qui, pendant plus d’un siècle, ont donné par milliers leur vie afin d’extraire le charbon et permettre ainsi le développement industriel et économique de notre pays. Ce développement s’est sans nul doute produit au détriment de leur protection sociale, de leur santé et de leur vie ; pour eux seul comptait l'assurance de conditions de vie meilleures pour les générations qui leur succèderaient.

Chaque année, nous avons également une pensée pour les victimes d’autres catastrophes minières, telles que la catastrophe du Bois du Cazier à Marcinelles, et ses 262 victimes. Toutes ces tragédies nous font partager une douleur commune. Et de cette douleur est née une histoire, une culture et une identité collective dont nous sommes fiers !

Les « gueules noires » nous ont transmis ces valeurs fondamentales que sont :

  • le courage d’affronter le noir des profondeurs ;

  • le sens du sacrifice en acceptant des conditions de travail qu’actuellement nous ne pouvons plus qu’imager, et ce, afin de nourrir leur famille ;

  • le dépassement de soi face aux dangers de cette environnement hostile ;

  • la force pour surpasser la fatigue extrême ;

  • la fraternité et la solidarité, qui faisaient d’eux un groupe professionnel corporatiste, un groupe aujourd’hui respecté et presque mystifié dans notre imaginaire collectif.

Toutes ces valeurs ne doivent pas nous faire oublier, que certains de nos contemporains vivent encore les difficultés de nos prédécesseurs. Pensons par exemple à l’accident minier de Copiapó au Chili en 2010, en Turquie en 2014, ou en Chine en 2016. Dans ce contexte, nous nous devons d’œuvrer, aujourd’hui plus que jamais, à une amélioration des conditions de travail et à la dignité humaine de tous et de toutes.

Les mineurs du Fief de Lambrechies et leurs milliers de semblables nous ont montré la voie, à nous de la suivre…

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